Expositions culturelles
Exposition en cours
La Ville de Soorts-Hossegor a l'honneur de présenter le travail de l'artiste Lydie Arickx pour une exposition hors normes : un parcours de sculptures monumentales qui transforme la ville en véritable musée à ciel ouvert, de mai à octobre 2025. 14 des œuvres de l’artiste ont investi l'espace public, certaines restaurées et d'autres produites spécialement pour l’événement. Une exposition accessible à tous, pour vivre l'art en toute liberté.
Expositions précédentes
La Ville de Soorts-Hossegor s'investit pleinement dans la culture et organise deux fois par an des expositions culturelles. La majorité de ces expositions sont immortalisées sous forme de visites virtuelles, offrant ainsi, à tous ceux qui souhaitent les voir ou les revoir, une expérience immersive accessible de n'importe où dans le monde.
« Natures » de Jean-Pierre Lafargue (printemps 2024)
La dernière exposition de la ville, signée Jean-Pierre Lafargue, s'est tenue à la salle polyvalente du Trinquet de Soorts du 13 au 28 avril.
Natures proposait un parcours en immersion dans la nature sauvage landaise. Véritable déclaration à l’environnement landais, les peintures de l’artiste fasaient écho au sentiment paisible que nous procurent les balades en forêt ou au bord de l’océan. Au fil du parcours, les toiles emmènenaient les visiteurs à ressentir l’atmosphère des lieux dans des ambiances parfois douces, parfois plus inquiétantes. Natures était une ode à la végétation sauvage, à l’océan et rassemble autant de beaux paysages que de vues sur des détails typiques : des aiguilles de pins, des feuilles aux formes caractéristiques, des reflets dans l’eau…
Une fois n’est pas coutume, cette exposition a été la première à sortir des murs du Sporting, le temps pour l’édifice de bénéficier de travaux de rénovation. C’est donc à la salle polyvalente du Trinquet, au cœur du bourg de Soorts que la ville vous a donné rendez-vous pendant les vacances scolaires de printemps.
« Hossegor, naissance d'une station balnéaire - 100 ans d'Histoire » (hiver 2023)
Du 21 octobre 2023 au 7 janvier 2024, en entrée libre de 14h à 19h tous les weekends et tous les jours pendant les vacances scolaires, l'exposition Hossegor, naissance d'une station balnéaire - 100 ans d'Histoire, propose à ses visiteurs un voyage aux origines mêmes d’Hossegor à travers une parcours jonché de quelque 500 documents et objets témoins.
Comment, d’un presque rien sauvage au début d’un siècle, a pu éclore une station balnéaire singulière et en vogue au siècle suivant ? Elle a beau être la fille bénie d’un lac, d’un océan et d’une forêt, la station d’Hossegor n’est pas née que des heureux hasards de sa géographie. Imaginée à un moment très particulier de l’histoire et de l’histoire de l’art, elle a été conçue par des architectes, des artistes et des entrepreneurs, qui rêvèrent, dans les années 1920, d’une véritable ville idéale. C’est cette histoire que cette grande exposition historique se propose de raconter.
Organisée par une équipe notamment orchestrée par la directrice du Musée basque de Bayonne, Sabine Cazenave, l’expert de l’architecture hossegorienne Claude Laroche et l’historien Pascal Blanchard, la rétrospective défend une érudition accessible que pour ceux qui la découvrent. À travers des archives exceptionnelles spécialement rassemblées (plans, tableaux, brochures, photos, cartes postales et autres objets), l’exposition cherche à rendre tangible l’état d’esprit singulier qui a présidé à la création de la station. « L’idée, précise Pascal Blanchard, est de reconstruire Hossegor pas à pas, à travers les plans originaux des architectes des premières villas qui se sont bâties, et à travers la manière même dont on a pu imaginer cet endroit, qui était, au départ, ignoré de tous : un étang, un canal, une zone plutôt forestière, deux ou trois maisons en bois, pas de pont… »
De fait, à l’image de certaines villes reconstruites après-guerre, la particularité d’Hossegor est d’être partie d’une page quasiment blanche. Elle a pu inventer ses rues, ses avenues, son aménagement par rapport au littoral, la position de son golf, ses places principales... Toute la ville a été conçue à travers le plaisir, les loisirs, la déambulation des individus, et les installations sportives en ont fait structurellement partie.
« Inventaire inachevé » de Christian de Laubadère (hiver 2022)
Originaire de Gascogne, Christian de Laubadère est né en 1945. Il a été diplômé de l’école des Beaux-Arts de Paris avant d'enseigner à celle de Bayonne et de s’installer à Shanghai pendant 17 ans. Il est depuis quelques années de retour dans le sud-ouest de la France et exposera cet hiver l’ensemble de son œuvre à Soorts-Hossegor, où il réside.
L’artiste, depuis toujours fasciné par la sensualité féminine, a consacré une large partie de son œuvre à explorer l’intime avec notamment sa célèbre série de nuques. Aux crayons de plomb et charbon de bois, il peint sur support papier ou sur toile en utilisant la technique appelée « noir de fumée » qu’il agrémente ensuite de tissus anciens, voire traditionnels, essentiellement des broderies chinoises et autres chutes de soie. Ses œuvres ne dévoilent jamais les visages de ses modèles, pour autant le mystère que ces silhouettes vues de dos évoque est suffisant pour entraîner l’observateur dans une rêverie d’orient. Une invitation au voyage qui sera sublimée par la dispersion de toute une collection d’objets que l’artiste a chiné un peu partout dans le monde.
« Regards croisés » de Jules Cier & Laurent de Vismes (printemps 2022)
Explorez l'exposition printanière des artistes Jules Cier et Laurent de Vismes, deux jeunes talents locaux offrant un regard croisé sur les Landes.
Jules Cier
Autodidacte en matière d’expression, Jules Cier est passé d’un univers à un autre, débutant sa carrière en tant que charpentier, il a ensuite étudié le design et l’architecture à Paris. Toujours guidé par sa passion pour l’art, son parcours atypique lui permet de créer des œuvres uniques, du support jusqu’à l’encadrement, Jules Cier maîtrise toutes les étapes de ses créations.
Laurent de Vismes
Après des études aux Beaux-Arts de Bordeaux et une école de cinéma à Paris, Laurent de Vismes réalise des fictions pour la télévision. Mais c’est en mettant en scène ses propres courts-métrages qu’il développe son propre univers visuel. En parallèle, il poursuit une œuvre picturale, qui s’est intensifiée et approfondie ces précédentes années. Sa technique de prédilection est la peinture à l’huile, avec laquelle il aborde des thèmes chers comme le passage du temps ou la fragilité du vivant. La durée du séchage induit un espace de réflexion, un flottement des pensées, un aller-retour entre le geste et la toile. Dans ces moments de sérénité, Laurent de Vismes fixe avec douceur sur ses tableaux les mouvements imprévus de son imaginaire.
« Dear Ocean » d'Eddy Azevedo (hiver 2021)
Installé dans les Landes depuis 15 ans, Eddy de Azevedo débute son parcours artistique par le graphisme et la publicité dans le magazine international Citizen K. Il poursuit chez Havas comme directeur artistique puis chez l’annonceur. Consacré en 2016 au Festival de photographies Manifesto à Toulouse par l’iconique Letizia Battaglia pour sa série audacieuse « Une Photo Sans Photo », il est bercé par de multiples courants artistiques aussi variés qu’inattendus avec en tête Rothko, Sophie Calle, Guy Bourdin, Raymond Depardon, Damien Hirst, Murakami, Despentes, Pink Floyd et Bashung « ces personnages (et bien d’autres) et leurs œuvres ont façonné la coque sur laquelle je me laisse porter » explique-t-il. Il définit son travail photographique selon deux axes « Il y a la photographie où la forme est le sujet et il y a la photographie plus artistique où le fond est aussi important que la forme : une photographie plus engagée. C’est le cas pour le projet Dear Ocean ».
Pour ce dernier, il mène des actions sur le terrain avec les nettoyages des plages organisés par les BeachCleaners d’Ocean52, partenaire de l’exposition. Il participe aussi à des collectes collectives et à des ateliers de sensibilisation. Une action de sensibilisation sera menée sur les plages durant l’exposition avec les scolaires de Soorts-Hossegor. À l’issue de cette collecte, les enfants réaliseront une œuvre collective guidés par le regard de l’artiste qui se rendra en classe pour échanger.
Eddy de Azevedo dévoile Dear Ocean, projet citoyen après huit ans d'efforts. Son exposition d'art contemporain, défenseur des océans, transmet un appel d'alerte. Avec plus de 2 900 visiteurs, le succès de cette démarche citoyenne, transformant la pollution en art, dénonce la menace océanique, portant un message puissant. Une expérience immersive étonnante qui débute par l’irrésistible attraction de la couleur à travers 16 séries photographiques sur le thème de la pollution plastique des océans. Ces photographies, grands formats pour la plupart, sont baignées de couleurs intenses ou de nuances acidulées. Si elles rendent de toute évidence hommage aux chefs de file du Color field painting movement, du pop art et de l’expressionnisme abstrait… elles n’en restent pas moins insaisissables et énigmatiques. Sensation d’immensité infinie, transparences vaporeuses, opacités mystérieuses… elles stimulent l’imaginaire, les émotions et ce qu’il y a de plus enfoui en nous.
Salon du livre de Soorts-Hossegor
Le Salon souhaite offrir une vitrine dédiée aux professionnels du livre. Il se veut populaire et entend instaurer un dialogue entre tous les acteurs de la littérature. Il a pour vocation de créer un lieu d’échange, de rencontres privilégiées et de divertissements permettant ainsi au grand public d’approcher en toute simplicité, des auteurs, des acteurs de l’édition et bien sûr les livres. L’occasion ainsi pour tous de découvrir toute l’actualité du livre d’histoire et de la biographie. La prochaine édition se déroulera les 3, 4 et 5 juillet 2026.
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Édition 2025 - une page se tourne pour le Salon du livre
Une édition très spéciale attendait les lecteurs passionnés de biographie et d’Histoire pour la 27e édition du Salon du livre qui se tenait les 4, 5 et 6 et 7 juillet 2025 en centre-ville de Soorts-Hossegor, autour de la place de la Concorde devant la mairie.
[Musique]
Des conférences et des dédicaces
Le Salon du livre de Soorts-Hossegor est bâti sur un concept fédérateur : proposer des conférences d’écrivains sous les feux de l’actualité littéraire animées par des journalistes. Les plus prestigieux auteurs ont ainsi été reçus : Jean-Christian Petitfils, Pierre Assouline, Ivan Levaï, Catherine Servan-Schreiber, Hervé Hamon, Dominique Bona, Jean-Paul Dubois, Jérôme Garcin, Alain Juppé, Jacques Chancel, Raphaël Sorin, Raphaëlle Bacqué, Bernard Fauconnier, Claude Cabane, Dominique Baudis, Alain Vircondelet, Anne Plantagenet, François Kersaudy, Charles Dantzig, Daniel Picouly, Michèle Fitoussi, Vladimir Fédorovski, Jean-Claude Guillebaud, etc.
Les maisons d'édition présentent quant à elles les nouveautés de leur rentrée littéraire et invitent leurs auteurs à venir rencontrer les lecteurs sur leurs stands. Des dédicaces sont organisées, permettant de poursuivre les échanges dans une ambiance plus intime. Afin d'obtenir un stand au prochain Salon, merci de renvoyer à salondulivre@hossegor.fr le dossier de candidature téléchargeable sur le lien ci-dessous.

Les origines du Salon du livre
À l’origine du Salon du livre de Soorts-Hossegor, il y a la passion d’une ville pour la littérature et sa volonté d’honorer les grands écrivains qui ont participé au développement de la station. Déjà en 1927, 1931 et 1932, trois rendez-vous littéraires sont proposés aux habitants de Soorts-Hossegor puis c’est en 1986 et 1987 qu’un Prix de la Ville est lancé pour primer de jeunes écrivains. Il faudra pourtant attendre 1999 pour que se mette en place une manifestation pérenne – le Salon du livre de Soorts-Hossegor – grâce à la ténacité de deux amoureux des lettres : Pierre Dussain (maire de 1992 à 2008) et Gérard Maignan (conseiller municipal de 1995 à 2001, adjoint au maire de 2001 à 2008). Le Salon s’attache alors à promouvoir des auteurs de la région et choisit le thème biographie et histoire : une manière de créer un lien entre l’histoire de Soorts-Hossegor et celle des auteurs.
Autour de ce thème fédérateur, le Prix de la biographie de Soorts-Hossegor est lancé. Il récompense la meilleure biographie de l’année sélectionnée par un jury de lecteurs de septembre à mai. Parmi ses lauréats de grands noms de la littérature comme Dominique Bona, Jean Sévillia, Jean-Christian Petitfils, Marie-Dominique Lelièvre, François Kersaudy, Anne Plantagenet, Bernard Fauconnier, Gérard de Cortanze, Virgil Tanase…
Prix de la biographie
Le Prix de la biographie est destiné à récompenser la meilleure biographie de l’année sélectionnée par un jury de lecteurs de septembre à mai. L’objectif du jury consiste à sélectionner les sorties en biographie qui marqueront le paysage éditorial. Le livre historique et la biographie connaissent un engouement populaire important. Le Prix de la biographie est doté de 1500 €.
Jury du Prix de la biographie
- Nicolas Garat, président du Prix
- Gaël Valot
- Caroline Dubroca
- Véronique Joannes-Boyau
- Philippe Lagasse
- Béatrice de Montaigut
- Josy Péré
- Christine Teisserenc
- Philippe Dalmas
- Jacques Mauriaud
- Paul-Mathieu Chabannes
- Marie-Thérèse Pene
- Marguerite Cotis
- Sylvie Dupuch
- Yacine Adjerime
Lauréats des éditions précédentes
2025 : Farid Ameur, Lincoln (éd. Fayard)
2024 : Emmanuel de Waresquiel, Jeanne du Barrry. Une ambition au féminin (éd. Tallandier)
2023 : Élisabeth de Feydeau, Elsa Schiaparelli, l’extravagante (éd. Flammarion)
2022 : Pierre-Louis Lensel, Le duc du Maine (éd. Perrin)
2021 : Pauline Dreyfus, Paul Morand (éd. Gallimard)
2020 : Laure Adler, Charlotte Perriand (éd. Gallimard)
2019 : Catherine Decours, Louis II de Bavière. Le trône et la folie (éd. Fayard)
2018 : Jean-Paul Bled, Sophie de Habsbourg. L'impératrice de l'ombre (éd. Perrin)
2017 : Guillaume Gonin, Robert Kennedy (éd. Fayard)
2016 : Jérôme Bimbenet, Leni Riefenstalh. Cinéaste d'Hitler (éd.Tallandier)
2015 : Tatiana de Rosnay, Manderley for ever (éd. Albin Michel)
2014 : Robert Solé, Sadate (éd. Perrin)
2013 : Virgil Tanase, Saint-Exupéry (éd. Gallimard)
2012 : Gérard de Cortanze, Pierre Benoit, le romancier paradoxal (éd. Albin Michel)
2011 : Michèle Fitoussi, Helena Rubinstein, la femme qui inventa la beauté (éd. Grasset)
2010 : Jean Sevillia, Le dernier empereur. Charles d’Autriche 1887-1922 (éd. Perrin)
2009 : Jean-Christian Petitfils, Louis XIII (éd. Perrin)
2008 : Marie-Dominique Lelièvre, Sagan à tout allure (éd. Denoël)
2007 : Bernard Fauconnier, Cézanne (éd. Gallimard)
2006 : Anne Plantagenet, Manolete, le calife foudroyé (éd. Ramsay)
2005 : Frédérique Neau-Dufour, Geneviève de Gaulle Anthonioz, l’autre de Gaulle (éd. du Cerf)
2004 : Jean Marchioni, Place à M. Larrey, chirurgien de la garde impériale (éd. Actes Sud)
2003 : Dominique Bona, Il n’y a qu’un amour (éd. Grasset)
2002 : Jean-Jacques Bedu, Francis Carco (éd. du Rocher)
2001 : François Kersaudy, Churchill (éd. Tallandier)
2000 : Ghislain de Diesbach, Comtesse de Ségur, née Rostopchine (éd. Perrin)
1999 : Henri Gourdin, Pouchkine (éd. de Paris)
Prix des lycéens de la BD historique
Le Prix des lycéens de la BD historique est destiné à récompenser la meilleure bande dessinée traitant d’un sujet d’histoire ou d’une biographie sélectionnée par un jury de jeunes lecteurs passionnés. Pour accompagner les lycéens, un comité composé de professionnels du livre, de l’écrit et du dessin (professeurs, documentaliste, libraire, journaliste, artiste, etc.), aura pour mission de les guider dans la présélection des ouvrages, dans leurs recherches mais aussi de participer ponctuellement aux réunions du jury durant l’année pour apporter un éclairage différent. Les élèves disposent de quatre mois pour lire les bandes dessinées sélectionnées. Ils voteront ensuite pour leur ouvrage préféré.
Jury du Prix des lycéens de la BD historique
Lancé avec les élèves du lycée Sud-Landes de Saint-Vincent-de-Tyrosse en 2014, le Prix de la BD historique de la ville a rencontré un grand succès auprès de son jeune public et a grandi au fil des ans. Il rassemble aujourd'hui les élèves de 4 établissements scolaires et les membres d'un atelier de lecture ado d'une médiathèque. Ce sont pas moins de 75 jeunes lecteurs volontaires qui choisissent leur livre préféré parmi une sélection d'albums traitant de sujets historiques ou biographiques afin de décerner ce Prix pendant le Salon du livre.
Historique
- 2015 : Création du Prix des lycéens de la BD historique de la ville de Soorts-Hossegor, le jury est alors composé des élèves volontaires du lycée Sud-Landes de Saint-Vincent-de-Tyrosse
- 2017 : Les élèves volontaires du collège de Capbreton ont rejoint les membres du jury
- 2022 : Les élèves volontaires du collège d'Angresse ont rejoint les membres du jury
- 2024 : Les membres volontaires du club de lecture ados de la médiathèque l'Écume des jours de Capbreton et une classe entière de 30 élèves du collège Jean-Claude Sescousse de Saint-Vincent-de-Tyrosse ont rejoint les membres du jury
Comité encadrant
- Cathy Montaut : coordinatrice du Prix
- Cécile Cluzeau : professeure agrégée de Lettres modernes au Lycée Sud-Landes (Saint-Vincent-de-Tyrosse)
- Françoise Leroux : documentaliste au collège Jean Rostand (Capbreton)
- Cristèle Montès : professeure de Lettres au collège Jean Rostand (Capbreton)
- Delphine Peguilhé : professeure d'Histoire au collège Jean Rostand (Capbreton)
- Laure Martinerie : documentaliste au collège Elisabeth et Robert Badinter (Angresse)
- Laureen Cazor : documentaliste au collège Sescousse (Saint-Vincent-de-Tyrosse)
- Margaux Brousse : professeure agrégée de Lettres modernes au collège Sescousse (Saint-Vincent-de-Tyrosse)
- Talliesin Amouroux : référent du pôle numérique & BD et animateur du club de lecture ados à la médiathèque-ludothèque L'Écume des jours (Capbreton)
Lauréats des éditions précédentes
2025 : Guy Delisle, Pour une fraction de seconde, La vie mouvementée d’Eadweard Muybridge (éd. Delcourt)
2024 : Jean-David Morvan, Victor Matet, EFA, CESC et Roger, Adieu Birkeneau (éd. Albin Michel)
2023 : Borris et Frédéric Kinder, Albert Londres doit disparaître (éd. Glénat)
2022 : Bertail, Morvan, Riffaud, Madeleine, Résistante (éd. Dupuis)
2021 : Lisa Lugrin et Clément Xavier, Jujitsuffragettes (éd.Delcourt)
2020 : Alice Chemama et Méliane Marcaggi, Les Zola (éd. Dargaud)
2019 : Sébastien Goethals et Philippe Collin, Le voyage de Marcel Grob (éd. Futuropolis)
2018 : Claire Fauvel et Julia Billet, La guerre de Catherine (éd. Rue de Sèvres)
2017 : Brigitte Findakly et Lewis Trondheim, Coquelicots d'Irak (éd. L'Association)
2016 : Eric Liberge et Arnaud Delalande, Le cas Alan Turing (éd. Les Arènes BD)
2015 : Jeanne Puchol et Laurent Galandon, Vivre à en mourir (éd. Le Lombard)
Prix de la nouvelle
Le Prix de la nouvelle est destiné à récompenser la nouvelle d’un écrivain amateur ou professionnel. L’objectif est de faire émerger des plumes pour perpétuer la tradition littéraire de Soorts-Hossegor. Le lauréat sera invité à intégrer le jury de la nouvelle pour l’édition qui suivra sa nomination. La nouvelle sera éditée et diffusée aux conditions définies par le Salon du livre. Le Prix de la nouvelle est doté de 500 €.
Jury du Prix de la nouvelle
- Cécile Cluzeau, Présidente du jury et professeur de lettres au lycée Sud des Landes de Saint-Vincent-de-Tyrosse
- Marion Lassalle et Emmanuelle Andrieux, Libraires du Vent Délire à Capbreton
- Audrey Ludwig, Directrice de Alfred Éditions et rédactrice en chef du magazine Côté Landes
- Martin Long, Auteur, lauréat de l’édition 2020 du Prix de la nouvelle
- Jean-Paul Gaüzère, lauréat de l’édition 2021 du Prix de la nouvelle
- Daredjane, lauréate de l’édition 2024 du Prix de la nouvelle
Prix de la nouvelle 2026
« Le moment est aussi propice à des retrouvailles posthumes. », c’est le thème du concours choisi par le jury composé de professionnels du livre et de l’écrit.
Le sujet du concours est en lien avec le lauréat du Prix de la biographie de la ville de Soorts-Hossegor décerné lors de l’édition précédente. Le thème de cette 28e édition est ainsi tiré d'une citation de la biographie "Lincoln", de l'auteur Farid Ameur.
Pour participer, merci d’envoyer votre texte (entre 13 500 et 15 000 signes) par mail avant le 23 avril à 17h.
Le Prix sera remis au lauréat lors de la prochaine édition du Salon du livre qui se tiendra les 3, 4 et 5 juillet 2026. Il est doté de 500 euros et sa nouvelle sera publiée dans le numéro d’été du magazine Côté Landes édité à 20000 exemplaires.
Projets pédagogiques
Le comité d’organisation du Salon du livre a pour objectif de susciter l'envie de lire chez les jeunes, c'est pourquoi il souhaite proposer, en plus de la création du Prix des lycéens de la BD historique, des projets pédagogiques autour de ses thèmes : la biographie et l'histoire.
Les collégiens dessinent l’histoire : projet "Bulles de mémoire"
Le comité d’organisation du Salon du livre a choisi d’accompagner le projet pédagogique « Bulles de mémoire » des ministères de l’Éducation Nationale et de la Défense en soutenant une classe de 3e du collège de Capbreton qui concourrait sur le thème « Le Sport et la guerre ». Les planches de BD historique, réalisées par les élèves seront exposées lors de la manifestation les 5, 6 et 7 juillet prochain.
L'ONaCVG propose aux collégiens, lycéens et aux jeunes de niveau équivalent, ou souhaitant s'inscrire individuellement, de participer à un concours de bande dessinée autour de la mémoire des grands conflits du XXe siècle.
Un concours sur l'histoire accessible à tous
Depuis 2011, le concours Bulles de mémoire invite les jeunes (qu’ils soient scolarisés ou non, qu’ils travaillent dans le cadre de la classe, chez eux ou au sein d’une structure associative) à réfléchir sur l’héritage des grands conflits contemporains dans la société d’aujourd’hui. Le ou les auteur(s) doivent pour cela créer de A à Z (scénario, dessin, dialogues, etc.) une bande dessinée dont le thème se rapporte aux souvenirs de combattants et victimes ordinaires et anonymes.
Entre histoire, art et mémoire, ce concours inédit dans a lieu partout en France et encourage de jeunes auteurs à « travailler la mémoire » avec créativité, spontanéité et émotion tout en se documentant sur un thème qui évolue au gré des éditions.
Par le biais du support original et populaire qu’est la bande dessinée, ce concours incite les jeunes à questionner l’histoire et ses conséquences sur les hommes et les femmes qui l’ont vécue. Le sens du concours n’est pas tant de représenter la guerre mais plutôt de valoriser l’histoire racontée, celle d’une réflexion de combattant, victime ou témoin de la guerre.
Éditions précédentes
Ville jumelée avec Taiarapu-Ouest
C’est officiel, depuis le 11 mai 2022, la Ville de Soorts-Hossegor associe son histoire et ses richesses culturelle, gastronomique, sportive et touristique à la Ville tahitienne de Taiarapu-Ouest ainsi qu'aux communes associées de Toahotu, Vairao et Teahupoo. À l'image de Soorts-Hossegor qui bénéficie d'une reconnaissance internationale dans le monde du surf, Teahupoo bénéficie de toutes les attentions depuis l'organisation des championnats du monde de surf et avec l'accueil de l'épreuve de surf des Jeux de Paris 2024 sur sa vague légendaire. Le jumelage de deux vagues mythiques et de deux terres de passions était donc une évidence !
Objectifs et projets
Domaine d'intervention des actions communes
Le sport, particulièrement le surf et les activités nautiques
- La culture, les traditions, la jeunesse et la sagesse
- Le tourisme, l’écotourisme vert et bleu
- La gastronomie
- La protection du patrimoine et de l’environnement, l’écologie
- L’agriculture, la permaculture et la pêche
Pour tous ces thèmes qu’il sera possible d’accroître et d’ajuster au cours du temps, des programmes d‘échanges pratiques en commun sont élaborés avec l’objectif de lier les deux cultures. Les écoles et les associations des communes seront parties prenantes dans ces dispositifs.
Voyage culturel pour le CMJ en avril 2025
Après un premier voyage en 2023 des jeunes de l'Espace Jeunes, le Conseil Municipal des Jeunes (CMJ) a eu l’opportunité de découvrir la culture tahitienne, son environnement unique et l’hospitalité de ses habitants. Cette expérience porteuse du lien entre nos deux territoires a été marquante pour nos jeunes ambassadeurs, qui ont eu l'occasion de s'initier aux coutumes locales et de s'investir dans le quotidien des trois communes associées.
Dispositif d'échange professionnel en octobre 2024
Un programme d’échange professionnel entre les agents municipaux de Tairapu-Ouest et de Soorts-Hossegor a été mis en place dans la perspective de développer le partage de savoirs, de compétences professionnelles et de cultures entre nos communes.
Pour la première édition de cet échange à l'automne 2024, ce sont les candidatures de Sylvain, agent paysager de la mairie de Soorts-Hossegor, et de Valérie, aide-soignante à l’EHPAD Les Magnolias, qui ont été retenues par les commissions d’élus des deux communes jumelles. Ils ont ainsi eu l’occasion de partir un mois à Tahiti pour concrétiser, avec le soutien des équipes locales, leur projet professionnel présenté 10 mois plus tôt.
Valérie avait à cœur d’accompagner les personnes âgées en quête d’harmonie et d’épanouissement. Elle a alors initié un projet de correspondances épistolaires entre les résidents de l'EHPAD Les Magnolias de Soorts-Hossegor et plusieurs Mataiapo (personnes âgées) de Taiarapu-Ouest. Elle a aussi animé des ateliers de gymnastique douce et de yoga, toujours auprès d’un public senior. Son expérience polynésienne lui a permis de découvrir les relations familiales et intergénérationnelles locales au cours de ses nombreuses visites à domicile et en établissement.
Sylvain a de son côté mis ses compétences à contribution pour concevoir un jardin public symbolique autour du lien qui unit les Landes et Tahiti. Assisté des jeunes de la Maison familiale rurale de Vairao, Sylvain a formé une vague végétalisée de 3 mètres de haut déroulant sur 7 mètres de long avec une structure métallique. "Le surf et nos vagues, c’est le point de départ de notre jumelage. C’était une évidence” confiait-il. Afin de terminer l’ouvrage et de l’intégrer à son environnement, il a ensuite procédé à des plantations d’essences locales tout autour. Enfin, son expertise lui aussi permis d’accompagner la Maison Familiale Rurale sur un projet de potager éco-responsable et le service espace vert de Taiarapu-Ouest dans la création d’aménagements paysagers pour le concours des Villes et Villages Fleuris.

Voyage culturel pour l'Espace Jeunes en avril 2023
Le jumelage a pour ambition d'établir de vrais échanges entre les communes, aussi bien sportif, économique que culturel. C'est dans ce contexte que la commune a souhaité proposer un premier échange aux enfants, les meilleurs ambassadeurs de la station, pour partager l’expérience et initier des relations entre les deux villes. Ainsi en avril 2023, 12 enfants de la commune inscrits à l'Espace Jeunes sont partis à la rencontre des enfants du Centre des Jeunes Adolescents de Vairao. Un programme de travail organisé sur plusieurs mois entre les deux centres ont permis d'optimiser au mieux cette rencontre.

Anniversaire du jumelage en mai
Chaque année, la Ville célèbre l’anniversaire de son jumelage en organisant une journée festive aux couleurs des deux territoires. Cette manifestation met à l’honneur les cultures landaise et tahitienne autour d'un programme riche en animations : initiations, démonstrations artistiques et spectacles, proposés en collaboration avec les associations locales. Des dégustations de spécialités traditionnelles viennent également ponctuer cette journée placée sous le signe de la convivialité et du partage qui rassemble un public toujours nombreux.
Centenaire de la station
Célébration des 100 ans d'Hossegor !
En 2023, nous avons célébré le centenaire d'Hossegor, joyau balnéaire né de l’urbanisation des terrains reliant l’océan au bourg de Soorts. Hossegor était au départ un lieu-dit, essentiellement composé de pins et d’un lac.
100 ans plus tard, Hossegor, ou plus précisément la commune de Soorts-Hossegor, connaît une renommée internationale. Durant toute l’année 2023 et afin de célébrer ce centenaire, le maire, Christophe Vignaud, a souhaité que « cet anniversaire soit l’occasion de revenir aux sources de l’histoire, mais aussi de faire une photographie du présent et d’envisager pleinement et sereinement l’avenir ».
Ainsi des expositions, des rencontres, des événements culturels, festifs et sportifs ont pris place au cœur de la Ville et à destination de tous les publics. Certains projets ont été initiés par la mairie et l’office de tourisme, d’autres ont été proposés par les associations locales.
Retour sur une année mémorable...
« Hossegor, Histoires d’utopistes », un film documentaire de Guillaume Estivie
Choisi pour le regard sensible de son travail sur Guéret et d’autres villes du monde, le réalisateur Guillaume Estivie s’est vu confier la mission de composer une sorte d’instantané de la ville 100 ans après sa naissance.
Impressionniste, il met en scène les personnes et les éléments qui constituent la ville aujourd’hui. On y rencontre un pionnier du sauvetage côtier, une ostréicultrice, un libraire, une surfeuse, un ancien maire reconverti en guide touristique, un artiste, les fondateurs d’une marque de surf... on y voit des pins, des éléments d’architecture basco-landaise, des avirons, des vieilles voitures, des vagues évidemment... Mais, s’il contient la plupart des incontournables composants du lieu, « Hossegor, Histoires d’utopistes » est loin du film promotionnel. Ni historique ni sociologique, il aspire, comme le centenaire lui-même, à refléter à la fois le passé, le présent et l’avenir de l’originelle « station des sports élégants ».
Il s’en dégage en filigrane une cohabitation harmonieuse avec la nature, mais aussi et surtout la forme d’esprit utopiste qui est apparue au réalisateur comme un fil rouge et qui a donné son titre au documentaire.
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Hossegor, une singulière histoire s'écrit ici depuis
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un peu plus d'un siècle. 100 ans traversé par de multiples révolutions culturelles
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architecturales ou encore sportive. Sans jamais opposer les deux éléments
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indissociables de l'âme Hossegorienne : les hommes et la nature [Musique]
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Un équilibre subtil pas simple à maintenir mais qui a permis à un petit quartier de la commune de Soorts de
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s'émanciper pour grandir et devenir aujourd'hui la célèbre station balnéaire d'Hossegor
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[Musique]
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Cité de tous les possibles, qui d'autre que ses habitants pour nous raconter son histoire
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[Musique] À commencer par le mystère qui entoure son
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nom : pourquoi Hossegor ?
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[Musique]
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Alors là je sèche. Qu'est-ce que ça veut dire Hossegor ?
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Un rapport avec les chevaux peut-être… Il doit y avoir un rapport avec une occupation anglaise très certainement
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horse : cheval en anglais, plus de moutons que de chevaux quand même ici alors il y
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a peut-être un truc avec House of Guard je lance la cabane des gardiens quand
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l’Aquitaine était anglaise mais là je sais pas si des conneries ou pas
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Mais le mot Hossegor vous me dites ? Je ne sais pas d'où vient le mot Hossegor. Autrefois Hossegor c’était l'étang qui s'appelait Hossegor
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oui, vous l’appellez lac mais moi je l’appelle étang. Pourquoi ça ? Parce que c’était un étang, un bras de mer et c’est Napoleon 3 vous savez qui a fait ça
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L’histoire la voici, l'impératrice Eugénie lors d'un séjour dans la région
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avec Napoléon III propose de relier le lac à l'océan afin d'en faire un port de refuge pour les pêcheurs. Le canal est
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ainsi creusé à coup de pelle et de pioche et dès 1878 certains paysans locaux y voient l'opportunité
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d'installer des parcs à huîtres dans le lac marin ainsi formé.
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Ça c'est l'avantage d'être vraiment dans un lac marin et pas à la mer, on n'a pas les vagues les tempêtes mais en gardant tous les bienfaits
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toute la même faune et la flore que sur l'océan on subit donc toutes les marées qui sont
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très bien pour les huitres parce qu'il faut qu'elles soient un petit peu hors de l'eau aussi pour apprendre à se muscler. Ça c'est typique d’Hossegor, qu’on ne trouve pas ailleurs
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tout ce qui est physique je l'ai fait longtemps, maintenant j'arrive à déléguer et à laisser faire ça aux costauds
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je suis à cinquième génération d’ostréiculteurs, du côté de mon grand-père on a toujours été sur Hossegor
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ils ont été pêcheurs ils ont été gêmeurs pour la récolte de la résine sur les pins et donc mon grand-père travaillait
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là avec avec son copain Cotis, Jacky [Musique]
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monsieur Cotis le voici, il vit encore et passe toujours ses journées sur son
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parc à huîtres ou au bord du lac.
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Ce lac d'eau salé c'est un bien par rapport au lac d’eau douce ? c'est un bien, d’une façon il y a un
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renouvellement d’eau continuel et nous avons les poissons de mer et les coquillages, palourdes enfin tout ce que l’on veut
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j'ai que ça des souvenirs dans le lac, des batailles de batailles d'algues
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enlever le béret de mon grand-père pour lui mettre un crabe dessus voilà évidemment bon voilà
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mon spot c'est le lac j'adore le lac me lever tôt le matin
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pour aller faire la marée que personne ne soit encore levé que j'ai juste le
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bruit des poissons qui sautent les mouettes qui commencent aussi à arriver à se lever on voit la brume sur les
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étendues d'eau et là c'est un moment de
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zénitude de pénétrer on se sent vraiment petit et
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en même temps entier cette plénitude est assurément ce qui a
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séduit les célèbres pionniers arrivant ici dès 1901 ce qui allaient tomber amoureux du paysage avant d'en faire la
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promotion dans leurs ouvrages respectifs. Le premier d'entre eux est Rosny Jeune, un
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écrivain d'origine belge qui deviendra plus tard président de l'Académie Goncourt. « je cherchais un endroit où je
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puisse trouver la solitude, avec sa sœur la méditation et mon choix s'est arrêté sur un lac salé du bord de l'océan dans
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les Landes par la sérénité par le calme par la paix simple et profonde cette
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lagune a pris mon cœur ». Il fait la connaissance du passeur qui en l'absence de pont enjambant le canal transborde
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les résiniers qui partent collecter la résine des pins dans la forêt. Le passeur lui cède sa petite maison
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appelée la berge. Maxime Leroy un avocat proche de la CGT
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le rejoint peu de temps après. Ils entreprennent ensemble la construction de la Pierre Bleue, la première villa de
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la cité en devenir au Maxime Leroy s'installe. Une alchimie assez singulière s'opère
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entre ces deux hommes aux idées pour le moins différentes. Entre Rosny le tenant du aristocratie de la pensée et le roi
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apôtre du syndicalisme ouvrier entre l’élitiste et le socialisme. Ce mélange
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des genres paradoxalement fécond sera le moteur du développement d’Hossegor dans le siècle qui suivra. Ils sont rejoints
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ensuite par Paul Marguerite membre lui aussi de l'Académie Goncourt et Maurice Martin poète et journaliste.
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Le groupe s’enivra alors du spéculation intellectuelle sous l'oeil à la plume de Maxime Leroy.
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« À la berge le repas terminé les convives de visées à perte de vue avec enthousiasme sans épuiser la sève de
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leur rêve sociaux des utopies nous venaient à l'esprit nous refusions le monde en nous
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abandonnant à nos espérances comme les mouettes se laisse porter par le vent sans effort »
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c'est parti !! [Ambiance]
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Aujourd'hui plus d'un siècle plus tard
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la barque du Passeur a fait place à d'autres engins nautiques et même si à l'époque de Rosny, le paddle
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n'est pas encore à la mode les beautés du lac révélées par ses admirateurs écrivains attirent de plus en plus de
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curieux. Surtout qu'à cette période il existe un engouement certain des classes aisés
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pour les séjours balnéaires. Alors dès 1912 les premiers signes de
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progrès urbain apparaissent comme le pont de bois au-dessus du canal remplaçant ainsi le passeur.
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Une gare ferroviaire est également construite en plein centre d’Hossegor à l'endroit où se situe désormais l'office
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de tourisme
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Alors ici on commence là, gare de Hossegor vous saviez ça c'était la gare
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d’Hossegor bon ça commence bien avant il avait des char à bœufs et on a construit une petite ligne de chemin de fer qui
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faisait Labenne Capbreton Hossegor Soorts Seignosse qui avait la fonction de ramener
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des voyageurs mais surtout des matériaux du bois des briques des tuiles parce que
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Hossegor était en train de se créer donc il y avait des constructions et ce petit train a duré 45 ans jusqu'à 1957
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train à vapeur évidemment. Voilà le vestige de la gare d’Hossegor
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le train arrivait de par là et il traversait à un certain moment le golf alors c'était drôle parce que quand il
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passait dans le Golfe [siffle] le golfeur il s'arrêtait pour pas lui tirer dessus
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voilà c'était une autre époque, c'était pas un TGV il allait pas… il pouvait s'arrêter d'ailleurs
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Dans un temps à l'Office de Tourisme Dupont qui sont là en vacances ils
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aimeraient bien découvrir la ville avec vous alors je pars avec eux et puis enfin un tour de une heure une heure et
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demie et puis et puis au moins 20 et puis ça ils sont contents c'est marrant d'aller parler aux gens j'aime pas par
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obligation le faire mais là c'est par plaisir parce que je rencontre des gens curieux et c'est toujours agréable les
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gens au départ si vous voulez on a eu la chance d'avoir un lac qui a attiré les
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écrivains les poètes et qui ont vanté la beauté de ce site juste après les
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promoteurs intéressés par ce que disait les écrivains sont venus et ont proposé des
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terrains à bâtir les premiers habitants de ce gore plutôt des vacanciers
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d'ailleurs c'était des grands bourgeois à parisiens qui ont acheté des immenses terrain et construit des immenses villas
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c'était dès le départ si vous voulez Hossegor a toujours eu cette idée de faire
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d'attirer une clientèle élégante et aisée
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jugeant que les premières villas entachent sont petits paradis qu'il a pourtant lui-même porté à la connaissance du monde Rosny quitte en
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1921 un Hossegor inéluctablement promis au destin de lieux à la mode
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le poète Maurice Martin quant à lui reste mais ne cache pas son inquiétude dans un poème écrit la même année
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« l’implacable industrie et les chemins de fer l'utile qui détruit sans merci ce qu'on aime le progrès suborner des
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forces de l'enfer auront transfiguré le moindre paysage. Nous du moins nous
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aurons connu sur nos lampes divines la simplicité le calme le bonheur. Chaque
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âge a ses besoins chaque époque à son rêve le beau n'est déjà plus qu'un songe défendu. Nos fils ne pourront plus dans
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les bois sur la grève poursuivre l'idéal d'un paradis perdu. »
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Alors que déchantent les héros de l'aventure littéraire des origines les pionniers du nouvel Hossegor entre en seine
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les bâtisseurs avec comme chef de fil Alfred Eluère. Il crée en janvier 1923 la
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société immobilière et artistique d’Hossegor.Tout un programme ! C’est cette date
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que l'on retiendra comme l'année de naissance de la station balnéaire et effectivement à partir de 1923 son
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développement va être vertigineux. Dès les premiers travaux Eluère souhaite qu’Hossegor devienne une cité
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parc et c'est avec sa société qu'ilva s’y employer il veut en assurer la construction et l'exploitation des
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principaux bâtiments pendant toute cette période de grands travaux l'économie de la région s'adapte et les Landais aussi
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[Musique] le bâtiment à Hossegor
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la plupart des gens il y a au moins un tiers de la population qui vit dy bâtiment, un tiers
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moi je suis artiste
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les agriculteurs de la région délaissent ainsi les métiers de la terre pour se former à ceux du bâtiment et entamer
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ainsi la construction du nouvel Hossegor comme par exemple l'édification de ce pont en ciment armé en 1924
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remplaçant l'ancien pont de bois enjambant le canal il s'agit de la première réalisation de la société immobilière et
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artistique symbolisant alors le grand saut d’Hossegor vers une inexorable modernité
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[Musique] moi je l'ai fait c'est un rite initiatique
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si vous voulez impressionner les jeunes filles il faut avoir sauter du pont ben oui et ça continue toujours
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je vois certains papas et mamans qui amènent leurs enfants pour leur apprendre à sauter du pont alors
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quand j'étais maire on m'avait dit Monsieur le Maire il faut interdire ça, moi je l'ai fait je vais pas interdire maintenant
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[Musique] C’est alors l'époque des grands travaux
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et l'idée des promoteurs d'Hossegor et de bâtir une cité jardin et donc de respecter la nature environnante
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les villas poussent à l'ombre des pins comme des champignons avec une architecture bien particulière
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Ce style original propre à Hossegor mêle des esthétiques basques et landaises. Et dans ce mariage c'est le style basque
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qui tire la couverture à lui. Façade crépies et blanches mur porteur
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saillant en extérieur toi débordant ou encore ouverture cintrée pour les fenêtres.
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L’identité landaise quant à elle est moins affirmée à l'époque, encore ignoré les bâtisseurs d’Hossegor en reprennent
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alors seulement certains détails comme les colombages ou le parement de briques en fougères. Des briques réalisées
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souvent en trompe l'oeil pour des raisons pratiques et financières. Certains conservateurs protestent mais
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Henri Godbarge l'architecte star de la ville se justifie ainsi. ‘Lhistoire de l'art n'est-elle pas
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l'histoire de tous les mensonges décoratifs et puis la cortisone fardée n'en est pas moins belle.
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Cette esthétique donnera à la station balnéaire une homogénéité architecturale unique. La plupart des 400 villas qui se
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construisent à l'époque adoptent le Basco-landais. Un style nouveau à la fois moderne et rural qui séduit une
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clientèle soucieuse d'afficher son statut social. Elle trouve dans cette architecture un rappel d'une vie
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paysanne qui est idéalise perçue comme une sorte d'utopie pastorale un paradis retrouvé.
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Hossegor fascine. Et dès 1925 l'endroit est un terrain de jeu idéal pour une foule d'artistes
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considérant la ville comme un laboratoire à ciel ouvert. Architectes écrivain sculpteur et peintre y trouvent
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ici la possibilité d'exprimer leur vision d'un régionalisme décomplexé dont ils se font les plus ardents promoteurs.
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Comme surgien par exemple avec ses tableaux qui magnifient l'endroit
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et lorsque le peintre s'installe à Hossegor c'est le fameux Godbarge qui lui conçoit sa maison basco-landaise
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évidemment on retrouve ce style partout du petit transformateur électrique jusqu'au
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bâtiment le plus emblématique d’Hossegor le Sporting-Casino.
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Érigé de 1927 à 1931 il élève d'Henri Godbarge, encore lui, rejoint par deux
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autres architectes que sont les frères Gomez [Musique]
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Les Gomez réalistes en parallèle l'exceptionnelle place des Landais. Exceptionnelle car à l'époque le
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principe de la maison en bande quand les habitats sont collés les uns aux autres enfilade et surtout appliquées pour les HLM et les cités ouvrières
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Quant à la place en elle-même elle est certainement inspirée, dans sa forme ouverte et symétrique, par la place de la
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Bourse de Bordeaux. Avec un petit aspect Royal rappelant la place Vendôme à Paris. Deux villes où les frères Gomez ont
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effectué leurs études en architecture [Musique]
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[Applaudissements] depuis l'an 2000 avec ma famille je
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vends des glaces sur la place des Landais. Cette activité je l'ai fait un petit peu
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par hasard je suis arrivé dans la région en 1987 pour le rugby j'avais
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signé un Capbreton à l'époque donc on venait souvent à Hossegor je te
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cache pas pour les 3e mi-temps. Puisque c'est un lieu réputé pour ça ou tous les
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rugbymens ou tous les surfeurs se retrouvent et cette place des Landais
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elle m'a toujours fascinée c'est une place qui vit tu peux à 5h du matin
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quand tu sors de boîte de nuit il y a du monde tu viens à 11h à midi il y a du
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monde tu viens l'après-midi il y a du monde tu viens à minuit il y a du monde. Et c'est vrai que j'avais remarqué cette
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cabane, est-ce que peut-être un jour si j'ai l'occasion de reprendre ça et finalement ça a pu se faire puisque j'ai
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eu la chance de pouvoir reprendre cette belle chose [Musique]
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Véritable institution, la cabane à glace est indissociable de la place des Landais telle une vigie aux avant-postes de
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l'évolution de ce lieu emblématique et de la population qui la fréquente. À l'époque les automobilistes peuvent se
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garer juste devant certains viennent dès le petit matin pour lire le journal dans leur voiture face au front de mer
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La population huppée se retrouve ensuite au Sporting-Casino afin d'y pratiquer les sports élégants tels que le tennis
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et les activités nautiques à la piscine. La clientèle le taux fortunée vient s'adonner au vice des jeux d'argent du
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Casino tout en cherchant la rédemption par le sport. On peut y croiser Paul journée ancien
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champion de boxe poids lourds donnant des cours de culture physique ou encore Suzanne Lenglen et les quatre mousquetaires sur les terrains de tennis
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Des concours d'élégance où l'on présente les plus belles autos y sont même organisés. Le mythe d'Hossegor se font désormais
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sur un idéal de beauté de santé d'exaltation du corps des aspirations qui rencontrent pleinement l'esprit du
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temps mais qui n'en font pas moins du Sporting le meilleur exemple de la vision avant-gardiste de ces promoteurs.
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Alfred Eluère qui était lumière de la ville en 1935 se donne les moyens de ses ambitions avec des coups de génie dont
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seuls les visionnaires sont capables. Comme lorsqu'il apprend que le championnat du monde de pelote basque
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qui doit se tenir au Mexique en 1958 est annulé. Il propose la candidature d’Hossegor
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qui n'est pas du tout équipée pour et il entreprend dans la foulée la construction du premier Jaï alaï de France
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un bâtiment indispensable pour pratiquer ce sport en intérieur.
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Les délais sont courts mais Monsieur le Maire qui suit les travaux de prêt est confiant. 5 mois plus tard la veille de
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l'ouverture des championnats du monde le complexe sportif est inauguré en grande pompe [Musique]
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[Applaudissements] [Musique]
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c'est également monsieur Eluère qui a l'idée de construire un golf au beau milieu de la forêt.
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Est-ce intéressant d'avoir un golf dans une station estivale c'est à Monsieur Eluère que nous avons demandé dès le
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départ Rochefort c'est classé en station disant de première classe. Il ne manque pas de station dans toute la
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France qui ont un grand mérite mais à partir du moment où elle n’ont pas, c’est mon sentiment personnel, un golf et
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un golf de 18 trous, un golf de grand parcours, de grands matchs et bien elles ne peut pas prétendre la grande qualité
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internationale. Des petits jeunes du pays pour aller gagner un peu d'argent pour la saison y
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venaient faire les caddie du golf. À l'époque c'était une activité pour les
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petits jeunes comme moi, on gagnait de d'argent en marchant dans l'herbe, vous vous rendez compte? C'est là que j'ai connu le
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Père Mitterand, François qui a joué ici
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C’est sur ce green que l'ancien président de la République, déjà marié, rencontra Anne Pingeot et si cette
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relation amoureuse ne sera révélée au grand public que 30 ans plus tard d'autres anecdotes sont liées au golf
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d'Hossegor. Il fut un temps où le président du golf d’Hossegor trouvait que le
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peuple venait trop souvent ici en tenue légère. Il a dit on va embaucher un
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concierge, enfin gardien ce que vous voulez et on l'a mis la dedans
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le fameux concierge. Il avait son bureau là si on peut dire. Seulement il s'ennuyait
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tellement, il s'est mis à boire et c'était la catastrophe il accueillait les gens mais il était
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toujours bourré comme un coin donc l'expérience a été négative.
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La station des sports élégants est donc en pleine effervescence quand la guerre éclate en 1939
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[bombe] c'est un véritable coup d'arrêt pour le développement de la ville, le maire
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Eluère est mobilisé au front et quand il revient à la Libération, Hossegor et méconnaissable.
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Le Sporting casino est saccagé, les cloisons ont été défoncées et les tableaux volés.
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Avant de partir les soldats allemands vont même jusqu'à défigurer la place des Landais en incendiant plusieurs appartements
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il laisse derrière eux se blockhaus sur la plage posé là comme un vestige de cette triste période face aux vagues de
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l'océan ces vagues mythiques, symboles d'une
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troisième révolution à venir après celle des artistes et des bâtisseurs
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Si les vagues d’Hossegor sont aujourd'hui connues du monde entier, c'est grâce à un canyon sous-marin de
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300 km de long appelé le Gouf dont la tête se situe à quelques centaines de mètres du littoral.
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Cette particularité unique booste les vagues qui déferlent ensuite sur les plages
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Et le premier à être monté sur une planche pour dompter ses fameuses vagues c'est Jacky Rott cette ébéniste a même
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conçu en 1957 la première planche fabriquée en France. À l'époque elle
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mesure est 3 mètres 42 et pesait 30 kg. C’est au tableau noir qu'on apprend les
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trois positions clés à plat ventre sur la planche pour gagner le large accroupi et enfin debout pour le retour sous la
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poussée de la vague [Musique]
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Je suis content d'avoir prouvé aux incrédules que c'était possible et disait-il et personne ici n'a oublié
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Jacky Rott malgré sa disparition. La nouvelle génération de surfeurs l'évoque
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même régulièrement elle qui aurait bien aimé connaître cette époque exaltante quand Hossegor fut soudain à
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l'avant-garde d'un nouveau sport qui allait conquérir le monde
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Ça aurait été sympa de naître plutôt et de faire partie des premiers surfeurs mais quand je sors c'est sûr que j'ai
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toujours Hossegor dans le cœur. Mon papa a été surfeur il surfais en Vendée moi je suis née en Vendée mais après
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je suis venue à Hossegor quand j'avais même pas un an ou presque un an et j'ai grandi à Hossegor et c'est là où j'ai
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commencé à faire mes premiers pas sur la planche [Musique]
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mon père me mettais sur une planche avec les brassards et ma mère me récupérait au bord et après bah j'ai toujours accroché
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et maintenant je suis encore sur la plage à l'heure actuelle
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[Musique]
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Quand il y a des sessions qu’avec des garçons je vais pas me démonter et j’y vais là
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[Musique] L’hiver même l'été mais on a des vagues de
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dingue [Musique] C’est les vagues qui ont fait ce qu’est Hossegor actuellement. Cest que le surf c'est
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que la vague tout simplement, tu trouveras pas ça ailleurs dans le monde
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Mais que serait cette vague sans une planche pour la surfer au fil des années cet objet à la forme si particulière et devenue le
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symbole d'ossegor omniprésent dans les rues dans les vitrines et les rayons des magasins
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et pour certains passionnés cette planche représente la réalisation d'un rêve un peu fou celui de venir
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s'installer ici pour tenter sa chance dans le business du surf à la base je vous ai planche au sol dans un garage avec un copain juste pour expérimenter
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c'est un peu la démarche aussi la suite logique d'un surfeur un moment il a envie de fabriquer ses propres planches donc en gros ça a commencé comme ça à
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faire des planches après on a fait quelques casquettes avec le logo qui ont
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plu. Des t-shirts ça on les a vendu aussi et un petit effet boule de neige ça
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prenait ça prenait et puis un moment Julie m'a rejoint parce que tout seul c'était plus possible de gérer. Je suis lilloise à la base je suis arrivé ici en 2005 pour travailler dans la dans l'industrie du surf je savais que je voulais vivre près de l'océan je surfais
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pas mais c'est un environnement qui est vraiment très particulier et puis c'est vrai que
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la vie est douce ici
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Les planches qu'on fait ça évolue quand même pas mal avec mes envies de surfer parce que dès le départ je faisais des
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planches pour moi, et par rapport à ton poids, je les planches de gros c'est ça que tu
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veux dire ? si tu veux c'est une planche ça ressemble un peu à un classique c'est des planches toi qu'on a fait à la main
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et j'ai fini par numériser parce que maintenant il commençait à voir de plus en plus de débit donc je les ai numérisés il y a deux trois
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style de surf un surf un peu plus un peu plus rétro et il y a Hossegor il
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y avait pas encore ce type de marque donc je pense qu'on a eu la chance aussi d'arriver au bon moment
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La bonne idée au bon moment c'est certainement ce qu'il faut pour se faire une place sous le soleil d'Hossegor
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particulièrement dans le milieu du surf. Les géants du business de la glisse étant bien installés et ce depuis la fin
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des années 80. Chaque marque doit afficher une présence incontournable et stratégique à Hossegor place forte sur
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la planète surf. Le surf qui emploie plus d'un millier de personnes dans ce secteur
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Mondialement reconnu pour leur qualité par les meilleurs surfeurs de la planète les vagues d’Hossegor depuis une décennie
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sont le théâtre d'un spectacle suivi chaque année par des dizaines de milliers de spectateurs. Alors que la
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compétition passe en plein sur l'océan dans les rues d’Hossegor les surfshops ne désemplissent pas ça a été une véritable
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révolution le sort mais au départ c'était pas gagné parce que c'est surfeur c'était des c'est des
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ovnis quoi il est venu là ils étaient un peu marginaux par rapport à la clientèle un
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peu bourgeoise de ce corps les bourgeois rentraient leur fille le soir.
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Non c'est vrai ils étaient les cheveux longs entre la quête enfin bon ils avaient pas l'allure des jeunes d'ici quoi et puis petit à petit
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ils se sont imposés la façon de vivre et les filles et des bourgeons ont commencé
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à les fréquenter parce qu'ils étaient beaux gosses. Ce mélange assez harmonieux entre les
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grands bourgeois qui sont dans leurs propriétés et les surfeurs qui viennent peupler les cafés les restaurants avec
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une musique spéciale enfin bon voilà donc c'est ça maintenant Hossegor :une harmonie entre des modes de vie totalement
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différents Est-ce que ce ne serait pas ça la définition d'une utopie réussie une
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mosaïque de population différente arrivée par vague successives la dernière entraînant toujours une
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transformation une bifurcation de l'utopie en construction. Et la station des sports élégants devenue la Mecque du
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surf mondial : quel virage à 180 degrés. Dans les années 90 le succès du surf
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fait tel qu'il attire de plus en plus de touristes dans la station balnéaire il se retrouve place des Landais pour y
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faire la fête jour et nuit [Musique] [Applaudissements]
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Mais ça ne veut pas dire qu’Hossegor oublie ses racines et le Salon du livre qui se tient chaque
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année au Sporting-Casino est là pour le rappeler
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nous sommes ravis de vous accueillir à Hossegor très chere pour votre livre « le grand amour de Marie-Antoinette »
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le Salon du livre est né en 1998 sur l'initiative du maire Pierre Dussain et
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de Gérard Maignan donc le but c’était un salon littéraire ayant pour thème
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biographies et histoire. Je disais à hossegor il y a une population certes pour la glisse certes pour les
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jeunes mais il faut que les vieux cheveux blancs trouvent aussi leurs comptes quelque part et ce salon du
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livre avaient cette fonction. De contrebalancer un peu les animations liées à la glisse et celui-ci il y a que
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des vieux qui viennent d'ailleurs. Il est vrai que c'était peut-être le cas
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il y a quelques années mais aujourd'hui le public évolue avec la diversité des thématiques et des intervenants
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[Musique] qui percutent avoir des rebondissements et beaucoup de jeunes maintenant qui
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viennent puisque un prix a été réalisé le prix de la BD historique
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le but est de soutenir l'activité littéraire pour les jeunes et la bande
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dessinée le manga qui connaît un essor fulgurant et donc le Salon est ouvert à tout le
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monde [Applaudissements]
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aujourd'hui se rendre au Sporting-Casino c'est un peu comme jeter un œil dans le rétroviseur faire un saut dans le passé
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et traverser les différentes étapes qui ont bâti la réputation d’Hossegor
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Si le Salon du livre rend hommage à l'aventure littéraire des débuts le rassemblement de vieilles autos qui se tient une fois par mois rappelle les
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concours d'élégance d'antan. Les anciennes voitures défilent devant
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le fronton extérieur qui accueille dans la soirée de belles parties entre amateurs de pelote basque
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c'est dommage ça c'est pas assez connu [Applaudissements]
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ça c'est des points [Applaudissements]
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Moi j'aimais les boîtes de nuit. Maintenant on se lève à l’heure oùon se couchait avant.
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[Musique]
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j'ai vu tous les concerts ça marchait très très bien. Tous les concerts ont bien marché à part Eddy Mitchell
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[Applaudissements] [Musique]
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Elle voulait du rouge voilà elle monte sur scène
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elle traverse elle arrive sur scène mais c'est véridique elle arrive au piano
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elle commence ne me quitte pas, la tête qui tombe sur le piano
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ce jour tout le monde sifflé ça a donné le public c'est manifesté oui
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c'était limite. Je me rappelle je me planquais derrière les trucs là
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et maintenant les gens je sais pas ce qu'ils vont le soir, il s’ennuient un peu, tu sors du restau
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tu rentres tu vois la maison
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elle a tombé du soleil un léger parfum de nostalgie se fait sentir dans l'atmosphère de la ville
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si la grande époque du Casino apparaît comme révolu l'ambiance sur la place des Landais n'est plus tout à fait la même
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qu'avant. Comme si la ville s'était assagi, comme si elle s'était même un peu
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embourgeoisée, les fêtes démesurées liées à l'apogée des sports de glisse se font rares les
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habitués se souviennent. Et quand il y a eu ici la rampe de fer de Tony Hawk
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ça avait été fabuleux il y avait du monde sur le j'avais jamais vu autant de monde il y avait du monde sur les toits
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et le toit des immeubles ici quoi
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comme si c'était hier le mec il est arrivé là il avait une voiture américaine c'était le chaud il a
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traversé la foule là un skate il avait deux mecs devant qui couraient et après
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il a fait un show c'était impressionnant c'était magnifique
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Du spectacle quoi. Il y avait des compètes tout le temps de
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mai à octobre. Il y avait des compètes tout le temps entre sur toute la côte donc effectivement il y avait beaucoup
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beaucoup de fêtes et beaucoup de vie autour c'est plus pareil.
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L’ambiance est un peu changé.
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à l'horizon le ciel se couvre, en effet la fameuse compétition internationale de surf qui se déroule
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ici depuis plus de 30 ans n'aura pas lieu cette année pour des raisons financières. Après un siècle d'existence la belle
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utopie hossegorienne semble vaciller. La diversité de sa population en est l’atout
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principal mais aussi son talon d'Achille car parfois l'harmonie se fissure et fait apparaître un
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déséquilibre entre par exemple des habitants aspirants au calme et de jeunes touristes enivrés jusqu'au petit
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matin. Entre les propriétaires de maisons secondaires achetées ici à prix d'or et
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les jeunes contre un financièrement de se loger de plus en plus loin de la ville.
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C’est le revers de la médaille quand l'utopie se réalise lorsque l'Eldorado devient célèbre et attire de plus en
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plus de gens. Les artistes pionniers comme Rosny Jeune ou
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Maurice Martin avaient exprimé ce sentiment les habitants qui leur ont succédé également. La vie est devenue
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très chère par exemple avec les gens qui viennent en vacances
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c'est eux qui nous permettent de travailler. Vivre ensemble en s'adaptant et conciliant
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les besoins et les sensibilités de chacun l'histoire montre que malgré tout Hossegor a su maintenir l'utopie à flot
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il s'agit aujourd'hui de lui donner un nouveau souffle en se recentrant sur l'essentiel les valeurs des débuts.
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Retrouver de la simplicité, de l'insouciance même un plaisir absolu qu'on peut déjà observer avec les
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petites compétitions locales de surf qui commence à s'organiser sur les plages.
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Et surtout garder intacte son âme d'enfant car c'est elle qui a été à la base de toutes les révolutions ici
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Donc je me présente comment je m'appelle
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ah voilà donc on m'appelle Popeye depuis que je suis maître nageur, je m'appelle
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Jean-Pierre sinon, j'ai un vrai prénom. Voilà donc j'ai fait maintenant le jour ici peut-être que j'ai appris à nager à
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vos parents serait curieux de le savoir ou demander à vos parents ou ce qu'ils ont appris à nager avec Popeye ce serait
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marrant. Donc là vous avez une planche de sauvetage pour vous dire ça fait partie un peu de mon histoire parce que à
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l'époque moi j'étais un des rares sauveteurs avoir une planche sauvetage c'était une planche de surf ça c'est vraiment une planche sauvetage d'accord
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et quand vous avez l'eau qui arrive toutes les vagues qui font deux trois mètres elles arrivent d'un seul coup
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elles arrivent comme ici vous voyez et ça c'est vraiment regardez regardez le même nageur hop il plonge de suite comme
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ça approchez-vous [Musique] voilà vous voyez il faut vite la voir
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voilà voilà maintenant ils sont dessus ils ont
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le temps mais il faut être très rapide parce que si elle disparaît vous avez vu là vous avez vraiment vu le danger il
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est immédiat donc ça c'est assez courant ce genre
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d'intervention que vous avez vu c'est assez courant. Fort de son expérience de maître nageur
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Popey crée avec un ami le sauvetage sportif en 1994. L’idée de transformer le sauvetage en
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mer en vrai discipline sportive avec des règles et des entraînements quasi quotidiens. Il s'agit de donner aux
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jeunes le goût de l'effort tout en développant leur envie et leur capacité de porter secours aux autres le fait
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qu'on structure du club de sauvetage sportif on a des jeunes qui viennent dès
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l'âge de 5-6 ans qu'on est ici au danger de l'océan au premier geste et petit à
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petit il fréquente des clubs de sauvetage. ‘Sils deviennent pas sauveteurs ils pourront eux-mêmes avoir
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une technique voilà se mettre des techniques au niveau de la population. Le bâton si vous voulez ça représente le
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bras d'une victime c'est pour voir si les sauveteurs ils sont rapides comme vous l'avez vu tout à l'heure
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Aujourd'hui nombreux sont les enfants d’Hossegor qui pratiquent ce sport comme d'autres pratiquent le foot ou la
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cesta punta, la pelote ou le jaï alaï. C’est un nouveau sport tout ce qui est nouveau n'est pas forcément bien compris les
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gens qui travaillaient sur les plages n'ont pas répondu forcément à notre enthousiasme, si tu veux, quand tu
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as travaillé 30 ans de une manière tu dis pourquoi je vais faire du sport [Musique]
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Nous on pensait qu'il y avait un avantage à faire du sport au niveau du dynamisme de tout ce qu'on pouvait
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apporter et puis les techniques allaient s'améliorer déjà au niveau de la planche de sauvetage donc fallait bien
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s'entraîner pour faire de la planche de sauvetage la bouée tube qui n'existait pas c'est quand même notre sport qui a
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amené ces deux techniques
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même si elles n'ont pas été adoptées elles ont mis peut-être 5 à 10 ans suivant les plages
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pour adopter la planche de sauvetage maintenant on voit que tous les postes de secours ont des planches de sauvetage
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c'était une révolution quand même
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Faut montrer les racines qu'on a [Musique] que les jeunes du club soient fiers de
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ce qui a été fait d’être un club pionnier tout ça je pense que c'est les racines sont importantes
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Tu as la valise quand je suis parti de mes parents il y a un bol de feu c'est
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le plât traditionnel vietnamien et un sens et un sens à tout
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se souvenir d'où l'on vient pour savoir où l'on va pourrait être une maxime qui accompagne bon nombre d’Hossegoriens
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aujourd'hui. Les racines sont importantes il est nécessaire de s'en inspirer pour
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envisager d'autres horizons. Comme les artistes arrivés il y a plus
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d'un siècle au bord du lac certains habitants ont gardé intacte leur capacité d'émerveillement face à une
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nature qui fascine toujours autant une source d'inspiration inépuisable [Musique]
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ouais le paysage landais je le représente comme ça quoi avec des pins et des
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océan et qui a des dunes et des maisons. Non ça me parle bien de voir ça
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dans la peau. Et j'imagine il y a 100 ans justement il y avait beaucoup moins de maisons moins
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de route comme ça je peux je peux voyager dans le temps tu vois quand je dessine le lac je peux faire 5 maisons
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maintenant il y en a 50 tu vois
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je vais faire une photo [Musique] 100 ans plus tard les artistes impriment
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toujours la ville de leur talent et de leur regard surtout lorsqu'il est porté par des utopistes qui observent le monde tel
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qu'il pourrait être car finalement comme le disait Oscar
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Wilde le progrès n'est que l'accomplissement des utopies. Hossegor c'est l'océan c'est vraiment
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c'est vraiment cette porte vers l'océan ici il y a un côté naturel que j'ai pas
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trouvé ailleurs en France les paysages d’Hossegor n'aspirent donc
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pas seulement les artistes la lutte pour la préservation de la nature peut aussi inciter des ingénieurs
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à innover et qui sait entamer une autre révolution. Des pionniers d'un nouveau genre en
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short dans une caravane
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J’innove des planchers en carton et en liège tu vois celle-là est faite en cagettes c'est de la côte elle est faite en
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carton celle-là elle fait en carton 100 %
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c'est fou le carton aussi dedans c'est du vide j'ai fait un holo, vide à l’intérieur comme une aile d’avion
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et ça c'est les cagettes cagettes du marché tu vois c'est ça
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c'est gratuit en fait tu vois de rien donc du coup tu as juste à réfléchir [Musique]
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ouais franchement cool. Bah merci c'est de réfléchir quand vous achetez les trucs, c’est pas des planches blanches qui viennent de Chine
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[Musique]L’idée de cette caravane c'est déjà d'avoir cette liberté
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au début je fais ça pour être tranquille mais finalement les gens les gens viennent les gens s'arrêtent les gens demandent et c'est là où vraiment c'est
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intéressant de voir leur retour ils sont assez étonnés de voir qu'on peut surfer avec des cagettes ou du carton donc
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voilà c'est avec les cagettes que j'ai démarré
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moi je trouve que le bois de cagette en soit c'est très beau le carton et une texture c'est très joli le carton mais
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comment on peut réfléchir un matériau justement au lieu de d'importer des nouveaux matériaux comment utiliser tout
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ce qu'on a autour de nous pour pouvoir créer quelque chose de nouveau et qu’on pourrait réutiliser directement
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si c'est un bel endroit pour pour tester pour pour améliorer je fais ici je vais surfer je reviens
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j'ai une nouvelle idée je vais choper du carton je découpe et l'idée c'est vraiment un processus de création qui
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pourra m'emmener vers la planche parfaite et la planche la plus éco-responsable et la plus performante possible
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[Musique]
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je dis pas que je vais révolutionner le monde mais essayer de pas par mon action essayer de faire quelque chose de plus parce que l'océan nous donne énormément
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[Musique] le premier pas aussi il vient du surfeur lui-même une utilisateur qui lui va être
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de savoir ce qu'il y a dans sa planche c'est vrai savoir d'où elle vient etc et je pense qu'on doit on doit faire plus
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un normal
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la mission c'est on ramasse 2 mégots on court on se lève on va chercher des mégots
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Qu’on met là [Musique]
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[Musique] c’est bien, la planète te remercie allez
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l'écologie est à la base de ma préoccupation depuis longtemps je pense que les jeunes qu'on a on leur
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rapporte vraiment des belles valeurs belles valeurs humanistes
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la solidarité le sens du collectif ne rien lâcher les valeurs que défend le sauvetage sportif ont animé les
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pionniers qui ont fait au Segor des valeurs qui prennent chaque année tout leur sens lors des championnats de
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France les championnats de France c'est l'aventure de l'aventure un peu de ma
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vie l'organisation des championnats de France on a une grosse équipe on essaye de se battre pour la première place
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contre Biarritz. ‘Cest très difficile à dire ce qui va se passer [Musique]
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[Musique]
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[Applaudissements] [Musique]
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[Applaudissements]
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l'histoire d’Hossegor s'est écrite ainsi une idée un peu folle portée envers et contre tout par l’énergie et la
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conviction de pionniers visionnaire avec au bout la victoire incertaine qui
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viendrait récompenser le chemin parcouru
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première place pour Hossegor !!
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[Applaudissements] [Musique]
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[Applaudissements]
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au début du 20e siècle, les panoramas d’Hossegor ont inspiré des rêves d’utopie
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des rêves qui ont souvent entraîné des transformations du paysage révolutionnant la vie de ceux qui le
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peuplait et attirant de nouveaux habitants. Des transformations faisant ce superposer les mondes assez révolus et
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les réalités nouvelles toujours en quête de l'harmonie parfaite.
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peut-être que Rosny Jeune Alfred Eluère ou encore Jacky Rott serait surpris d'explorer le Hossegor d'aujourd'hui
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sans doute et certainement un patient aussi de découvrir dans les prochaines décennies les métamorphoses de cette
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cité aux multiples visages. Une cité qui conserve encore bien des
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mystères comme l'origine de son nom par exemple mais qui trouve néanmoins une belle définition de la part de son maire
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emblématique : J’ai un vieux slogan qui est le suivant, si à Hossegor comme partout il fait toujours beau il y fera toujours bon !
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[Musique]
Des conférences tout au long de l'année !
Artistiques et festives, les célébrations du centenaire d’Hossegor ont également pris une forme culturelle à travers un cycle de conférences programmées pour la plupart au Sporting-Casino au fil de l’année. Tout ce qui participe à l’identité d’Hossegor a été abordé selon des thèmes variés.
« Avoir 100 ans, c’est être jeune ! »
Animée par le journaliste Patrice Carmouze, la première des conférences du centenaire a pris de la hauteur sur le temps qui passe avec le philosophe Luc Ferry.
Tout dépend toujours du point de vue que l’on adopte… 100 ans, qui pouvaient sembler un record à l’échelle humaine au début du siècle dernier, ne représentent qu’un instant dans l’histoire de l’humanité. Quoi de plus naturel, dès lors, pour engager l’année de célébration du centenaire d’Hossegor, que de s’interroger sur la façon dont les humains regardent le temps passer. Pour évoquer non seulement la légendaire relativité du temps mais aussi et surtout le rapport de nos contemporains à son imperturbable déroulement, Patrice Carmouze a reçu l’un des penseurs français les plus finement connaisseurs de la pensée des philosophes, mais aussi des mutations actuelles de notre approche du vieillissement. « Les récents progrès scientifiques et technologies font que le monde a moins changé en trois mille ans que ces trente dernières années, souligne le journaliste. Luc Ferry est un des rares philosophes à s’intéresser à ces questions. »
Entre les sagesses anciennes remises au goût du jour par la psychologie positive qui nous invitent à nous résigner à l’ordre naturel des choses en acceptant vieillesse et mort ; les avancées scientifiques du transhumanisme qui poussent les limites de la longévité ; et les philosophies modernes qui se prennent à espérer qu’ « allonger la vie en bonne santé pourrait offrir à l’humanité l’occasion de devenir enfin moins bornée, moins violente, et, pourquoi pas, plus sage qu’elle ne le fut au XXe siècle »...
Luc Ferry a eu mille sillons de réflexion à creuser.
« Les pins, notre trésor »
Ils figurent en majesté ou en ombres chinoises sur toutes les affiches en couleur et presque toutes les cartes postales en noir et blanc des premières heures touristiques d’Hossegor... Emblématiques des lieux au même titre que les vagues ou le lac, les pins méritaient bien leur place d’honneur dans le centenaire. C’est par le biais d’une conférence (la deuxième, dans l’ordre, du programme d’anniversaire) que le Pinus pinaster, comme personne ne l’appelle, fût célébré.
Nos spécialistes du pin des Landes ont partagé leurs connaissances, en évoquant l’histoire passionnante de sa conquête du département autour de Napoléon III, mais aussi la mémoire des générations de gemmeurs qui peuplaient la commune avant son essor touristique, les ressources actuelles qu’il représente et la vulnérabilité du plus grand massif forestier artificiel d’Europe.
La conférence « Les pins, notre trésor » animée par le journaliste Patrice Carmouze réunissait un panel de spécialistes du pin des Landes : le lieutenant-colonel des sapeurs-pompiers Richard Desbieys, le chercheur spécialiste de la filière bois Edouardo Robles et l’exploitante d’une scierie familiale Nathalie Lasserre et l’historien François Cadilhon.
« Hossegor et le surf : la vague de l’histoire »
Désormais connue et reconnue comme une capitale européenne du surf, Soorts-Hossegor, avec ses spots mythiques de la Gravière ou de la Nord, attire chaque année des passionnés de glisse du monde entier. Mais qu’est-ce qui fait que les vagues hossegoriennes sont aussi réputées que les plus belles d’Australie, de Californie, d’Hawaï ou de Tahiti et comment le développement de ce sport a façonné le style de vie de la station ?
Pour répondre à ces questions, la troisième conférence du centenaire d’Hossegor intitulée « Hossegor et le surf, la vague de l’histoire » a réuni divers acteurs locaux incontournables de cette discipline. L'écrivain Hugo Verlomme participait à cet échange afin d'évoquer le gouf de Capbreton, qu’il connaît si bien, et les incidences de l’extraordinaire canyon sous-marin. Deux surfeurs profesionnels, Micky Picon et Maud Le Car, étaient également présents, aux côtés de Frédéric Basse, l'un des pionniers de l'industrie de la glisse ainsi que Jean-Louis Rodriguez, président d'Eurosima.
Ensemble, ils ont évoqué la diversité caractéristique des vagues de Soorts-Hossegor et sont revenus sur les compétitions internationales, la structuration de la discipline et l'économie engendrée par la filière surf.
Rugby talk show Hossegor
Pure coïncidence ? Force est de reconnaître que oui, mais le hasard était trop beau pour ne pas saisir l’occasion de parler un peu de jeu à quinze dans le giron de cette fille de l’Ovalie qu’est Hossegor. Car, dans les multiples conjonctions qui ont conduit à la naissance de la station, dans les années 1920, on sait tout le poids d’Alfred Eluère, ancien maire et président de la Fédération Française de Rugby de 1943 à 1952. Or, c’est par le biais bien heureux des rebonds du ballon ovale qu’Eluère a découvert le site, après la Première Guerre mondiale... La petite histoire raconte qu’originaire de la Loire, le promoteur immobilier et futur maire de la ville, qui avait acquis avant la guerre une certaine gloire rugbystique, avait partagé le terrain avec l’international dacquois Abel Guichemerre, lequel avait pour la première fois conduit Eluère au bord du lac !
À un mois de l’ouverture de la Coupe du monde de rugby, un talk-show informel et joyeux a été organisé avec d’anciens joueurs internationaux et vainqueurs du Top 14, ainsi que les amateurs de rugby, pour échanger sur les chances de l’équipe de France de remporter la Coupe du monde 2023.
Une rencontre conviviale qui rassemblait plusieurs figures amies d’Hossegor, telles qu’Olivier Roumat, Philippe Bernat-Salles, Dimitri Yachvili, Richard Dourthe et Sébastien Conchy.
« Voyage dans l’art du bien-vivre »
Une bulle de zénitude, une source d’énergie, une parenthèse de nature, un coin à l’abri du monde… L’atmosphère si singulière décrite par les habitants et par les visiteurs de Soorts-Hossegor tient sans doute à des harmonies invisibles à l’œil nu, mais pas moins tangibles. Réputés depuis le XIXe siècle pour leurs vertus sur la santé, les séjours au bord de la mer ont grandement favorisé le développement des stations balnéaires. Ceux qui souffraient de neurasthénie, d’asthme ou de tuberculose étaient envoyés respirer un air marin plus riche en oxygène, mais aussi plus chargé en ions et en iode. Les mêmes se voyaient prescrire des « cures forestières en climat sylvestre » pour profiter des bienfaits de l’air balsamique des pins… Mais pas besoin d’être souffrant pour avoir envie de se sentir bien !
L'échange entre Christophe Maumus et le docteur Laure Martinat a animé cette sixième conférence du centenaire, en proposant un voyage immobile dans l’art du bien-vivre à Soorts-Hossegor. Cette conférence a été l'occasion d'expérimenter les ressources locales présentes dans l'environnement quotidien, offrant un bien-être qui se trouve à la portée de presque toutes les mains
« Sporting, lac, gravière… Que racontent les mots qui font Hossegor ? »
Les mots ont un sens, mais pas seulement ! Replacés dans le temps et l’espace, ils peuvent éclairer une époque, révéler quelque chose de l’identité d’un lieu... Et si l’on soumettait le glossaire d’Hossegor au brillant décryptage de la sémiologue Mariette Darrigrand ?
Sémiologue... Mariette Darrigrand le sait : le métier qu’elle exerce est quelque peu nébuleux à l’esprit du commun des mortels. Grande vulgarisatrice (dans le sens le plus noble du terme), on la voit depuis des années partager son expertise dans les médias et décrypter les mots qui traversent, construisent et révèlent notre époque. Très habituée à expliquer ce qu’elle fait, elle présente la sémiologie comme une « discipline indisciplinée ». « La sémiologie, résume-t-elle, est une lecture de la société à travers ses langages : ses mots, ses images, les images qui sont contenues dans les mots et fabriquent des représentations collectives. Cette lecture est méthodique et transdisciplinaire car elle repose sur des grilles venues des sciences humaines : on passe de la sociologie à l’anthropologie, de l’histoire à l’histoire de l’art, de la psychanalyse à la philosophie... »
Originaire du Sud-Ouest et convaincue qu’Hossegor a un rapport particulier au langage, elle a accepté avec enthousiasme de se pencher sur les mots qui racontent la ville au cours de la conférence intitulée « Sporting, lac, gravière… Que racontent les mots qui font Hossegor ? ».
À travers un glossaire plus affectif que géographique, elle a porté un regard éclairant sur les mots venus du gascon, de l’anglais ou du basque... Espérant des interactions avec le public, elle a exploré les doux mélanges qui disent à la fois le local et l’ouverture au monde, avec l’idée de faire un tour de l’identité d’Hossegor entre histoire et modernité.
« Hossegor, naissance d’une station balnéaire - 100 ans d’histoire »
Elle a beau être la fille bénie d’un lac, d’un océan et d’une forêt, la station d’Hossegor n’est pas née que des heureux hasards de sa géographie. Imaginée à un moment très particulier de l’histoire et de l’histoire de l’art, elle a été conçue par des architectes, des artistes et des entrepreneurs, qui rêvèrent, dans les années 1920, d’une véritable ville idéale. C’est cette histoire que la grande exposition « Hossegor, naissance d’une station balnéaire » a proposé de raconter. Concoctée par une équipe collégiale orchestrée notamment par la directrice du Musée basque de Bayonne, Sabine Cazenave, le grand expert de l’architecture hossegorienne Claude Laroche et l’historien Pascal Blanchard, cette rétrospective défendait une érudition accessible à tous et séduisante tant pour ceux qui connaissent Hossegor que pour ceux qui le découvrent.
L’ambition de l’exposition était de raconter cette création, et de montrer que la forme de bonheur de vivre que l’on ressent à Hossegor ne s’est pas décrétée, mais a résulté d’une manière originale de penser l’espace, dans la naturalité, autant que dans les bâtiments et maisons qui y ont été construits. Focalisée sur un certain nombre de lieux, tels la place des Landais, le Sporting-Casino, les vieux cinémas, l’église et les 50 premières villas construites dans le style unique basco-landais dans les premières décennies (1920- 1950), elle a rendû, bien sûr, aussi hommage aux grands architectes qui les ont signées. Replaçant la création d’Hossegor dans le contexte historique et artistique de l’époque (l’année de l’Exposition internationale de Bayonne, l’approche des Jeux Olympiques de Paris de 1924 et juste avant la mythique Exposition des arts décoratifs de Paris de 1925), elle soulignait l’extraordinaire liberté dont elle a été le fruit.
Pour l’inauguration de l’exposition, une conférence a été organisée afin de comprendre comment, d’un presque rien sauvage au début d’un siècle, a pu éclore l’une des stations balnéaires les plus singulières et les plus en vogue au siècle suivant ? Animée par Pascale Blanchart et réunissant Christophe Vignaud, Sabine Cazenave, Claude Laroche, Isabelle Joly (architecte du patrimoine) et Maïté Kuchly (architecte des bâtiments de France), cette conférence a offert un véritable voyage aux origines mêmes d’Hossegor !
« Hossegor, 150 000 ans d’histoire, l’évolution du climat, des paysages et des hommes »
Aujourd’hui, il y fait bon vivre, mais hier, à quoi cela ressemblait-il ? Devions-nous casser la glace du lac d’Hossegor pour y pêcher ? Existait-il un GR 10 dans le gouf de Capbreton ? L’homme de Néandertal a-t-il pris une collation à l’emplacement du Café de Paris ? Des Romains se sont-ils baignés dans le lac ? Et demain ? Les dunes pourront-elles avancer avec une forêt de pins dessus ? Les maisons qui bordent le golf finiront-elles en front de mer... ? Si nous savons plus que jamais que le climat change, nous ne mesurons pas toujours à quel point il a évolué dans un passé que les géologues qualifient de récent. Intervenus au cours des derniers millénaires, des bouleversements climatiques parfois extrêmes ont non seulement façonné nos paysages d’aujourd’hui, mais aussi fondamentalement influencé l’histoire humaine. Les Landes et Hossegor en sont un exemple parlant. D’un décor de steppes de Sibérie à l’alternance de périodes tempétueuses qui ont vu se former les dunes de sable, et de plus douces, qui ont per- mis le développement de notre végétation de pins, de chênes ou de fougères, les 150 000 dernières années ont été plutôt mouvementées !
Géologue à l’histoire familiale ancrée près du lac d’Hossegor, Stéphane Raillard n’attendait que l’occasion de se pencher sur le berceau de son enfance. « La paléoclimatologie, souligne-t-il, nous enseigne que ce que nous pensons être acquis – un climat doux, constant, sans changement de grande ampleur – n’est pas possible, et que l’évolution permanente du climat est l’âme même de notre Terre. Il me semble être un devoir de mettre les résultats de ses travaux à la portée de tous et de montrer comment, au fil des âges, l’humain a su s’adapter. »
Pour remettre en perspective la géographie d'Hossegor, de la préhistoire à demain, nous nous sommes laissés transporter par les explications du géologue Stéphane Raillard !
Des expositions artistiques et historiques
À l'occasion du centenaire de la station, plusieurs expositions captivantes ont été organisées pour célébrer son histoire.
Exposition « Vis ici » par Vincent Delerm
Du front de mer au bourg de Soorts en passant par le parc Rosny ou encore le cinéma, vous ne manquiez pas de croiser le portrait en noir et blanc de certains habitants de la commune dont les tirages gigantesques étaient disséminés aux quatre coins de la ville. Dans le cadre du centenaire d’Hossegor, Vincent Delerm a signé une collection de clichés touchante. Bien qu'il soit connu pour ses 20 ans de chanson, l’artiste a volontiers échangé son micro contre un appareil photo pour immortaliser 42 visages locaux.
Ils et elles ont quelques mois ou bientôt 100 ans (et tous les âges intermédiaires), sont nés à Soorts-Hossegor ou arrivés il y a peu ; ne sont jamais partis ou sont de passage ; disent qu’ils resteront désormais ou qu’ils reviendront forcément… Ils grandissent, travaillent ou se reposent ici. Ils aiment plus que tout le lac ou le bruit des vagues, la silhouette des Pyrénées, le golf, les barthes, la lumière du soir dans les pins ou plutôt celle du matin, l’odeur du mimosa en février, les huîtres, le surf, le mois de septembre, les grandes marées, les choses simples, le souvenir d’une arrière grand-mère, d’un grand-père ou d’une famille, celui d’une première baignade, les longues soirées d’été, l’air iodé, l’harmonie, la forêt, l’impression d’avoir de la chance…
Ils et elles vivent ici.
Les portraits avaient pris possession de la ville dès le mois d'avril et ont été exposés jusqu’au début de l’automne. Désormais, ces clichés sont à retrouver dans le livre « 100 d’ici », édité par Sud Ouest, qui compile les portraits de 100 habitants qui ont laissé une empreinte sur la commune, des anecdotes à leur sujet et sur ce qui a fait la grande Histoire d’Hossegor. Pour vous procurer le livre, rendez-vous à l'office de tourisme de Soorts-Hossegor où il est en vente à 12 €.
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0:20’ : Parle-nous du contexte de ce projet
En fait c'était un truc un peu étonnant pour moi qu'on me propose de venir photographier les gens d’Hossegor. C’était lié à un travail que j'avais fait dans un magazine, j'avais photographié des gens chez eux. Je faisais des portraits et j'étais hyper excité de le faire et en même temps un peu inquiet aussi parce que, voilà, des gens que tu connais pas qui rentrent dans une pièce, tu les as jamais vu de ta vie, tu dois les photographier donc tu vas mettre en place un échange avec eux. Ce genre de truc tu en fais un par jour normalement et là on en a fait quand même 42 en deux jours.
0:54’ : Ta technique pour shooter ces portraits ?
Pour chaque personne c'est un exercice différent parce que les gens qui vont arriver et qui vont dire : « c’est mon fils qui m'a inscrite et puis je suis pas photogénique et puis j'aime pas trop être pris en photo » et donc là il y a tout un travail à faire là-dessus, pour pour rassurer la personne. Il y a aussi des gens qui ont plus l'habitude comme Bettina par exemple qui est top model senior, qui a l'habitude de poser et d’avoir des postures, ça va plus vite tout simplement.
Puis après concernant leur visage moi je veux juste essayer de retranscrire la personne telle qu'elle est. Si c'est quelqu'un qui ne sourit pas du tout, comme ça, dans les premiers instants où on parle avec elle, je ne vais pas du tout m’obliger à aller lui dire « est-ce que tu peux sourire? ». Si quelqu'un qui te regarde pas en face, pareil, il y a souvent des figures obligées comme ça dans le portrait que j'aime pas trop parce que je me dis il faut arriver à restituer l'énergie de la personne. En plus comme c'est très grand 2 m x 2 m, la personne tu l'as de toute façon quand tu es face à elle comme ici sur la plage.
Après, sur la lumière, c’est un autre truc, j’aime bien m'adapter aux situations, aux gens, à leur personnalité et aussi à la situation technique pour la photographie. C’est à dire qu’il y a des moments ou la lumière était plus difficiles à trouver, donc je demandais aux gens de regarder vers le haut parce que la lumière venait d'en haut et ainsi de suite. On déplaçait un panneau blanc dans la salle où on était pour justement qu’il y ait quand même une unité entre les différentes photos.
2’15 : Un portrait qui t’a marqué ?
Une figure qui est quand même très particulière pour moi et qui est celle que j'ai dans le dos, Michel Jazy, parce que mon père était un énorme passionné d'athlétisme toute sa vie et quand il était enfant, il avait des posters de Jazy dans sa chambre. Il m’a toujours dit, ma mère aussi d'ailleurs, que quand ils étaient petits dans les cours d'école, dès qu'il y avait une course organisée tout le monde disait : « vas-y Jazy » les enfants entre eux c'était vraiment… Je pense qu'on mesure pas à quel point et quand on voit des archives il a fait des émissions avec Claude François, il est dans la loge de Jacques Brel le jour où Jacques Brel fait ses adieux parce que lui-même a arrêté l'athlétisme ce jour-là aussi et c'est vraiment quelqu'un de très très modeste mais voilà c'est une figure énorme et du coup d'avoir les deux André Boniface et lui sur le même panneau recto-verso c'est c'est génial et c'était un truc évidemment en plus. Tout a été tiré au sort sur les gens qu'on a fait venir, sauf deux ou trois, dont ces deux là, parce que je voulais trop pouvoir les prendre en photo.
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Exposition « Art & Surf »
Associés en binômes, une trentaine de shapers et d’artistes ont dévoilé au Sporting-Casino les planches de surf artistiques inédites qu’ils avaient spécialement créées pour célébrer le centenaire d'Hossegor.
D’un côté, des artisans, passés maîtres dans la fabrication sur mesure des planches de surf. De l’autre, des illustrateurs et illustratrices, peintres, sculpteurs ou designers graphiques pratiquant souvent eux-mêmes la glisse et partageant avec les premiers un amour viscéral des vagues en général et de celles d’Hossegor en particulier...
C’est à ces deux catégories d’amoureux du surf qu’Hossegor a proposé d’exprimer leur passion et de rendre hommage au sport roi de la station, à l’occasion de l’exposition « Art & surf » du 2 juillet, qui s'est ensuite poursuivie dans les hôtels de la ville.
Ces planches ont été mises en vente aux enchères afin de permettre aux passionnés d’acquérir ces pièces uniques au profit d’un projet pédagogique à destination des scolaires des villes jumelles de Soorts-Hossegor et de Taiarapu-Ouest.
Exposition « Hossegor, naissance d'une station balnéaire - 100 ans d'Histoire »
Comment, d’un presque rien sauvage au début d’un siècle, a pu éclore l’une des stations balnéaires les plus singulières et les plus en vogue au siècle suivant ? Voyage aux origines mêmes d’Hossegor à travers une exposition collégiale de quelque 500 documents et objets témoins
Elle a beau être la fille bénie d’un lac, d’un océan et d’une forêt, la station d’Hossegor n’est pas née que des heureux hasards de sa géographie. Imaginée à un moment très particulier de l’histoire et de l’histoire de l’art, elle a été conçue par des architectes, des artistes et des entrepreneurs, qui rêvèrent, dans les années 1920, d’une véritable ville idéale. C’est cette histoire que la grande exposition « Hossegor, naissance d’une station balnéaire » se proposait de raconter. Concoctée par une équipe collégiale orchestrée notamment par la directrice du Musée basque de Bayonne, Sabine Cazenave, le grand expert de l’architecture hossegorienne Claude Laroche et l’historien Pascal Blanchard, la rétrospective défendait une érudition accessible à tous et séduisante tant pour ceux qui connaissent Hossegor que pour ceux qui le découvrent. À travers près de 500 pièces et documents exceptionnels spécialement rassemblés (photos, cartes postales, plans, brochures et autres objets), l’exposition cherchait à rendre tangible l’état d’esprit singulier qui a présidé à la création de la station. « L’idée, précise Pascal Blanchard, est de reconstruire Hossegor pas à pas, à travers les plans originaux des architectes des premières villas qui se sont bâties, et à travers la manière même dont on a pu imaginer cet endroit, qui était, au départ, ignoré de tous : un étang, un canal, une zone plutôt forestière, deux ou trois maisons en bois, pas de pont... »
De fait, à l’image de certaines villes reconstruites après-guerre, la particularité d’Hossegor est d’être partie d’une page quasiment blanche. Elle a pu inventer ses rues, ses avenues, son aménagement par rapport au littoral, la position de son golf, ses places principales... Toute la ville a été conçue à travers le plaisir, les loisirs, la déambulation des individus, et les installations sportives en ont fait structurellement partie.
L’ambition de l’exposition était de raconter cette création, et de montrer que la forme de bonheur de vivre que l’on ressent à Hossegor ne s’est pas décrétée, mais a résulté d’une manière originale de penser l’espace, dans la naturalité, autant que dans les bâtiments et maisons qui y ont été construits. Focalisée sur un certain nombre de lieux, tels la place des Landais, le Sporting-Casino, les vieux cinémas, l’église et les 50 premières villas construites dans le style unique basco-landais dans les premières décennies (1920-1950), elle rendait, bien sûr, aussi hommage aux grands architectes qui les ont signées. Replaçant la création d’Hossegor dans le contexte historique et artistique de l’époque (l’année de l’Exposition internationale de Bayonne, l’approche des Jeux Olympiques de Paris de 1924 et juste avant la mythique Exposition des arts décoratifs de Paris de 1925), elle soulignait l’extraordinaire liberté dont elle a été le fruit et observe, au final, la façon dont un rêve a pu devenir réalité.
Découvrez la visite virtuelle de l'exposition
La Fête du 100tre
Un vent de swing a soufflé sur le week-end de l’Ascension : Hossegor a remonté le temps jusqu’aux années folles !
L’idée est née dans l’ébulition des réflexions sur le centenaire, mais on sait déjà qu’elle aspire à se pérenniser... En clin d’œil aux années qui l’ont vu naître, le centre d’Hossegor était fermé à la circulation jusqu’aux Halles, pour laisser libre cours aux joyeuses exubérances des années 1920 et 1930. Orchestrée par l’office de tourisme, embarquant toute la ville, la Fête du 100tre a commencé le vendredi dès 11 heures par une déambulation de la fanfare déjantée du Bokale Brass Band, pour un hommage cuivré à la liberté de la Nouvelle-Orléans. Pour le déjeuner, de longues tables et espaces de restauration ont été installés avenues du Touring-Club et Paul Lahary pour accueillir les affamés pour le repas des restaurateurs. À 15 heures, il s’agissait de dépenser les calories gourmandement cumulées ! Au kiosque de la mairie, deux danseurs ont initié les volontaires à la pratique des danses des années 1920 et 1930 : charleston et lindy hop. À 19 heures, retour aux Halles, où les chansons festives et joyeuses de la bande des Treizeurs du Mat ont enflammé l’apéritif et ont mené jusqu’au clou du jour : le concert-spectacle du Broadway Swing Company à 21h30, pour des numéros de lindy hop, de charleston, de claquettes et de cabaret burlesque accompagnés de musique live.
Le samedi, le Bokale Brass Band a recommencé à chauffer l’atmosphère dès 11 heures. On a pu déjeuner aux Halles jusqu’à 14h30 au rythme de l'orchestre de jazz Comb'Océan, puis se dégourdir les jambes et l’humeur en dansant à la guinguette swing, au kiosque devant la mairie, tout illuminés des éclats du bar à paillettes bio ! À partir de 19 heures, des stands d’ostréiculteurs ont attendu les gourmands et ont commencé à monter en douceur l’ambiance conviviale du Bal à papa, qui a clôturé les festivités.
Les 100 ans d'Hossegor selon les enfants de Soorts
Suite à la visite du centenaire de la station balnéaire d'Hossegor, les élèves de CM1 et CM2 ont réalisé que certains événements récents de l'histoire de leur commune avaient profondément influencé son développement. Ils ont alors imaginé qu'ils pouvaient remonter le temps et intervenir à différentes époques. À partir de ce scénario, ils ont sélectionné des images d'époque, photographié des scènes contemporaines, et ont écrit une histoire racontée sous la forme d'un roman photographique.
Une programmation saupoudrée d'évènements festifs tout au long de l'année
De la musique
Je suis née dans les années folles,
Un peu après la « Der des Ders »
Dans le Sud-Ouest de l’hexagone
Et l’insouciance de l’après guerre.
J’ai quelques rides sur le visage
Qui sont façonnées par le vent
Comme les dunes sur les plages
Qu’on trouve au bord de l’Océan
J’ai bien subi quelques tempêtes,
Surtout durant l’occupation,
Et retrouvé les jours de fêtes
A l’heure de la libération
Je me souviens de ces blessures
Faites par le mur de l’Atlantique
Qui servent maintenant à la culture
Et de monuments historiques
Et puis dans mes jeunes années
J’ai rencontré un tas de gens
Qui m’ont aidés à développé
Ce magnifique environnement
Du centre-ville, au front de mer
Ils ont érigé un grand pont
Et suis devenue tellement fière
De voir fleurir toutes ces maisons
Dans l’élégance océane
Je rencontre des célébrités
Tout droit débarquées de Paname
Et puis aussi du monde entier
On parle chez moi toutes les langues
Grace à ces nombreux visiteurs
Qui viennent dans le sud des landes
Pour voir glisser tous les surfeurs
Les pins grandissent Jusqu’au soleil
Faisant de l’ombre en été
Ce paysage plein de merveilles
Placé entre lac et forets
Un paradis pour écureuils
Qu’on croise ici toute la journée
On dirait presque qu’ils nous acceuillent
Et nous invitent à rester
Mes cheveux blancs faits par l’écume
Montrent aujourd’hui que j’ai 100 ans
Ils sont reflétés par la lune
Juste au dessus de l’Océan
Avec le vent et les marées
J’ai dévoilé tous mes trésors
Ainsi que mon identité….
Je suis la ville d’Hossegor
Comité d'organisation
Une année inoubliable organisée par le comité d'organisation du centenaire : Christophe VIgnaud, Gaëtane Arickx, Céline Lunardelli, Sandrine Bompas, Oriane Ruval, Claude Wable, Jérôme Lacroix